samedi 14 juillet 2012

Fête Nationale dans les Cerces

Phase 1: Susciter le désir

Fin janvier , à l'issue d'un bref échange de mail avec l'ami Sanfroic qui s'interroge sur un sentier, je reçois un laconique: "Tu fais quoi le WE du 14 juillet?"

Ayant du mal en général à me projeter dans mes activités du samedi avant le vendredi 18h, et compte tenu de l'arrivée de Victor au mois d'avril, la date me paraît bien lointaine... Rapidement, il lâche quand même le morceau: TransBIKING 05. Dans l'idée, on reprend le principe simple initié par l'équipe de Brice Epailly: Rouler sur un maximum de sentier, en montagne, sans chrono. Départ et arrivée prévus au Monêtier-les-Bains. Écumage en perspective des sentiers des Cerces. Connaissant le secteur et les organisateurs, il serait malvenu de refuser l'invitation.
L'objet du désir... se dévoile ici

Les infos tombent au goutte à goutte dans les mois qui suivent, mais pour celui qui lit un peu entre les lignes, il apparaît de plus en plus probable que l'on va se lancer sur les traces de l'Alti'Cerces ou, comme le dit si bien François: "le tour du propriétaire".
Les G.O. : Cyril et François (photo: Cyril)

Phase 2: Chauffer les troupes

Et pour ça rien de mieux que de réunir tout le monde dès la veille autour d'un barbecue. En dépit de quelques gouttes, on pourra profiter du jardin. On aura même le droit au feu d'artifice avec la Cucumelle en arrière-plan. Quelques merguez, chipolatas, verres de bière et de vin plus tard (la diététique du sportif à son paroxysme...), tout le monde trouve une place pour dormir, qui dans son camion/berlingo, qui dans une chambre chez Ricil ou chez sa voisine (merci Kler!).

Le lendemain, les plus lents se retrouvent autour du petit déjeuner dès 6h. 45 minutes plus tard les premiers s'élancent. Les départs s'échelonnent entre 6h45 et 8h30 suivant la forme des différents participants avec pour objectif un regroupement au niveau du deuxième col de la journée: le col des Thures.

Phase 3: En selle

Jour 1: Du Monêtier à la Vallée Etroite

Réveil musculaire sur le plateau des Conchiers... (photo: Vinc)

Mise en jambe dans le mélèzin du bois Joseph sur un petit sentier qui nous amène sur le plateau des Conchiers. Le temps ne se décide pas à se dégager et quelques gouttes nous gardent au frais jusqu'au col de Buffère. Premier regroupement avec une bonne moitié du paquet. On attaque doucement la descente, pauses photos, présentation des sommets visibles aux personnes qui ne connaissent pas le massif. Sous les chalets de Buffère, la pluie rend certains passages un poil glissants, le challenge n'en est que plus sympa...
En bas de la descente, au moment de repartir: ¡BOING! Et hop un rayon de moins à l'avant...
Une fois rejointe la vallée de la Clarée, quelques dissidents choisissent la route (Non je ne donnerai pas les noms...) pendant que la masse poursuit sur le sentier en balcon. Regroupement à Plampinet au pied de sa charmante chapelle avant d'attaquer ce qui dans mes souvenirs reste: "L'Infâme Piste des Acles".
Chapelle de Plampinet (photo: Vinc)
Mais celle-ci s'est considérablement améliorée en quatre ans et le revêtement mou et fuyant n'est plus. Petit moment de solitude cependant dans la montée qui me paraîtra bien longue. Je débouche au col au moment où l'avant garde lève le camp, frigorifiée par le petit vent qui souffle. Le temps de me couvrir et je les retrouve dans la traversée. A l'attaque de la descente, Vincent est remonté comme une pendule: le terrain cassant qui s'offre à nous lui fait pousser des ailes et derrière, avec Ced, nous ne pouvons que le regarder filer...
Ced, Nicolas et Eric dans la traversée des Acles (photo: Vinc)

Et là c'est le drame. De nouveau: ¡BOING! deuxième rayon qui lâche. Je termine la descente sur le col de l'Echelle précautionneusement et ne peux que constater les dégâts: la roue frotte sur le fourreau de la fourche, la journée s'arrête là pour moi.
Au col de l'Echelle, on retrouve les camions d'assistance familiale. L'occasion de manger un morceau, d'échanger montures et moutards et pour Vincent de se rendre compte que son entrain dans la dernière descente a eu raison de son cadre: triangle arrière fendu... Il récupèrera le vélo de Ced pour la fin de la journée.

De mon côté, j'abandonne à regret la clique qui se dirige vers le col des Thures avant de plonger sur le refuge I Re Magi où les attend un bon repas. Objectif: redescendre sur Briançon où Isa peut venir me récupérer et retrouver tout le monde à Névache le lendemain matin avec une roue qui tient la route Retour un peu fastidieux par la vallée de la Clarée, vent dans le nez.

Quelques images animées de ce premier jour.




J2: Retour par les lacs des Cerces.

Pendant que la troupe s'attaque à la montée du col du Vallon à la fraiche, Isa, Victor et moi faisons la route vers Névache. De là je reprendrai tranquillement la trace prévue et compte bien retrouver le groupe pour la fin de la balade. Pendant ce temps Isa retrouvera les autres accompagnateurs / relayeurs pour un barbecue en bord de Clarée.
Je remonte donc tranquillement la vallée de la Clarée, vent dans le nez, jusqu'au refuge des Drayères. Comme il n'y a toujours personne en vue, je me pose pour un café, une sieste, un petit sandwich. Au bout d'un petit moment je vois débouler deux dissidents ayant préféré défricher du côté du col des Muandes: Jeroen et Olivier. On discute un moment, j'hésite longuement, est-ce que je repars tout de suite ou est-ce que j'attends le reste de la troupe. Ne voyant toujours personne arriver et commençant à avoir un peu froid, je me décide à leur emboiter le pas, pensant que les plus rapides finiraient bien par nous rattraper.
Tours calcaires et ciel cramé...

Si tout le premier jour était en terrain connu, toute la partie des lacs des Cerces m'est complètement inconnue. Ça roule dans l'ensemble pas mal avec de courtes sections de poussage avant le seuil des Rochilles et un petit portage avant le col des Cerces. Les paysages sont superbes, enchainement de cols, de lacs et de sentiers avec les tours calcaires qui nous surplombent.
Descente sur le lac des Cerces (photo Olivier)
Du lac des Cerces démarre une superbe ligne qui nous dépose au col de la Ponsonnière, le genre de sentier montant qui vous maintient en alerte et pousse à se démener: un régal qui fait prendre conscience que le plaisir de rouler se retrouve aussi à la montée.
Et pendant ce temps-là, dans la vallée de la Clarée...
Au col Olivier nous dresse un tableau pas très réjouissant de la descente à venir qui se révèlera bien meilleure que dans ses souvenirs. Le cadre prend encore une autre dimension avec en toile de fond les Agneaux qui trônent.

Lac de la Ponsonnière et Agneaux
Une fois à l'Alpe du Lauzet, on retrouve le sentier du Roy, en beauté en cette mi-juillet, tout en fleur.
Une fleur parmi les autres... (photo: Cyril)
 On plonge finalement dans le Bois Joseph sur un petit sentier pousse-au-crime au milieu des herbes hautes. Le temps de poser les pieds sous la table dans le jardin de Cyril et de tremper ses lèvres dans une mousse (merci AnneCé!) qu'arrivent les premiers poursuivants.

Encore une fois merci pour cette initiative.

Vous trouverez d'autres belles images de Laurent sur son site.

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